Déclaration des Maires et Leaders des Collectivités Territoriales d’Afrique

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LE ROLE DES VILLES INTERMEDIAIRES AFRICAINES DANS LA MISE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030 DES NATIONS UNIES ET L’AGENDA 2063 DE L’UNION AFRICAINE

9ème Sommet des Africités – Kisumu, Kenya 2022

Déclaration des Maires et Leaders des Collectivités Territoriales d’Afrique

Nous les maires, élus locaux et régionaux africaines, leaders des collectivités territoriales de l’Afrique, réunies sous l’égide des Cités et Gouvernement Locaux Unis dans le cadre de la 9ème du Sommet Africités organisé à Kisumu, Kenya du 17 au 19 mai 2022 sous le Haut Patronage de son Excellence Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, autour du thème « LE ROLE DES VILLES INTERNATIONALES AFRICAINES DANS LA MIKSE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030 DES NATIONS UNIES ET DE L’AGENDA 2063 DE L’UNION AFRICAINE » en présence de représentants des Etats d’anciens chefs d’Etats d’Afrique, de chefs traditionnels africains, de représentants de la société civile des partenaires au développement et des partenaires privés, engagés pour le développement durable de l’Afrique.

Conscients que le développement des villes intermédiaires est le garant d’un avenir prospère et équilibré du continent africain car elles forment l’échelon le plus adéquat pour construire une armature urbaine en prise directe avec les réalités des habitants.

Convaincus qu’elles sont au cœur des politiques d’un peuplement équilibré en proposant une alternative à l’hyper-concentration urbaine autour des Mégalopoles et au développement d’une urbanisation injuste et ségréguée.

Entendu qu’elles peuvent contribuer à la transformation de l’Afrique en se posant comme des pôles structurant le territoire en complémentarité entre les régions rurales et les centres urbains.

Conscients qu’elles ont montrés dans la réponse apportée à la pandémie du COVID 19 ; leur capacité à garantir le maintien de services essentiels à la population et à endiguer les risques sanitaires par des réponses appropriées à la situation.

Affirmant qu’en tant que communautés de vie de proximité, les villes intermédiaires agissent au plus près des citoyens pour amorcer la transformation sociale et culturelle de leurs territoires.

Souhaitant que par les échanges culturels qu’elles engendrent et la coopération décentralisée, elles agissent comme des vecteurs de l’intégration continentale et l’émergence d’une citoyenneté africaine nouvelle.

Au cours des 5 jours de ce sommet, les échanges entre plus 10.000 participants venus de tous les pays africains et au-delà ont permis de lancer des projets nouveaux, de débattre des principaux enjeux posés pour le siècle à venir et d’abord du développement d’une Afrique forte culturellement consciente de son extraordinaire potentielle développement, ouverte et capable de défendre une vision alternative du monde. Un monde respectueux de l’environnement et des humains qui l’habitent et qui trop souvent l’ont abimé dans le passé.

Sur la base de ces échanges, nous les maires et participants à ce 9ème sommet, nous nous engageons à faire vivre cette déclaration dans nos territoires et nos communautés, à partager avec nos populations l’esprit d’unité qui a prévalu lors de ce sommet et à les mobiliser autour des enjeux de protection de l’environnement, de développement économique, d’éducation et de diffusion de la culture.

Nous déclarons, que l’Afrique peut être le contient de la résilience et devenir un modelé pour les régions du monde. Pour cela, nous appelons à la mobilisation de toutes les en énergies en Afriques et au-delà avec le soutien des Etats, de l’Union Africaine, de nos partenaires internationaux et des diasporas

Déclarons ce qui suit :

  1. Nous souhaitons faire des villes intermédiaires des pôles structurants du développement durable de l’Afrique en leur accordant une place de premier ordre dans l’aménagement du territoire et créer de nouvelles dynamique territoriales favorisant des liens d’échange et d’articulation entre le milieu rural et le milieu urbain.
  2. Nous affirmons notre volonté d’établir un dialogue politique constructif entre les différentes sphères de gouvernement pour respecter le principe de subsidiarité, facteur essentiel d’efficacité de politiques publiques
  3. Nous nous engageons à privilégier la planification urbaine comme instrument de maitrise de l’accroissement des territoires urbaines et péri-urbaine en mettant en place les instruments institutionnels, juridiques, règlementaires et opérationnel ainsi que les conditions d’un dialogue préparatif avec la population
  4. Nous faisons notre les objectifs dans l’agenda 2030 des nations unies, du nouvel agenda urbain, du droit à ville et de l’agenda 2063 de l’union Africaine et leur tradition dans des plans de développement local nous appelons les pays Africains des stratégies de développement urbain concerté et doté des moyens techniques et financiers adéquats conformément au nouvel agenda urbain des nations unies.
  5. Nous sommes convaincus de la place de la jeunesse dans la construction de l’Afrique nouvel et appelons les maires à créer des conseils locaux d’autonomisation des jeunes visant leur épanouissement, leur intégration et leur socialisation dans la vie.
  6. Nous adoptons la culture comme le 4em pilier de développement durable en renforçant l’identité culturelle des territoires pour en faire un vecteur potentiel de développement économique.
  7. Nous appelons les maires à élaborer les programmes et des plans d’actions pour lutter contre la précarité et la vulnérabilité, notamment celle des enfants des rues, des femmes isolées, des jeunes désocialisés, à lutter contre la violence faite aux femmes en participants aux actions des femmes, et à signer la charte Africaine pour l’égalité des genres du REFELA et en appliquant ses principes dans nos collectivités.
  8. Nous affirmons que le changement climatique est un enjeu primordial pour les territoires et recommandons au gouvernement locaux d’adopter les mesures nécessaires en vue de la préparation de leur territoire au conséquence du changement climatique et les invitons à rejoindre la convention des maires Africains pour le climat.
  9. Nous appelons tous les Etats à signer et à ratifier la charte Africaine des valeurs et principe de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local et à assurer la bonne application des principes qu’elle contient
  10. Nous appelons à une meilleure répartition des ressources publiques en faveur du développement de centre urbain intermédiaire et à une attention renforcée des politiques publiques qui leur sont destinées.
  11. Nous demandons une meilleure instrumentalisation de la fiscalité locale et un recrutement efficace des impôts à destination des collectivités, notamment l’impôts foncier.
  12. Nous appelons les Etats à développer des programmes de renforcement des connexions entre les villes intermédiaires et leurs hinterlands enfin de renforcer des échanges autour de bassins versants économiques en supprimant les coups de transactions.
  13. Nous proposons de renforcer les liaisons entre ville et intermédiaires et avec les capitales des Etats par la construction de réseau routier et sécuriser, d’infrastructure ferroviaires et de liaisons aériennes en fonctions des réalités locales et à renforcer les connectivités digitales.
  14. Nous souhaitons que l’Union Africaine et les Etats Africains reconnaissent l’importance de la coopération décentralisée et des échanges entre collectivités territoriales pour renforcer la connaissance et les compétences de nos institutions.
  15. Nous soutenons la mise en page d’un Erasmus Africaine à destination des jeunes engagés, comme inscrit dans l’agenda 2063.
  16. Nous appelons toute la communauté africaine à s’engager pour l’émancipation des femmes et des jeunes en portant des programmes de soutien économiques dédiés aux femmes et aux jeunes mais aussi en facilitant l’accès à des logements décents et abordables, en garantissant la sécurité et en prévenant la délinquance par des campagnes de lutte contre la violence faites aux femmes et en offrant aux jeunes des programmes d’insertion et de socialisation via le sport et la culture.
  17. Nous appelons les partenaires internationaux à soutenir le développement des villes intermédiaires africaines par la mise en place de programme dédiés, des financements adaptés aux réalités locales.
  18. Nous demandons aux partenaires, conformément à l’accord de Pris sur l’efficacité de l’aide, à s’aligner sur les processus de décentralisation en cors dans les Etats africaines en s’appuyant sur les politiques sectoriels décentralisées ou en cours de décentralisation.
  19. Nous appelons la communauté internationale à prendre en compte le point de vue des territoires dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluation des agendas mondiaux.
  20. Nous appelons de nos vœux l’émergence d’un monde ou l’Afrique est reconnue comme un continent contribuant à l’émergence d’une société mondiale unie et respectueuse de la planète, du climat et de la biodiversité et d’abord des hommes et des femmes qui forment une communauté de destin.